Journée improbable à Shenzhen!
Je suis en stage à Hong Kong. Or Hong Kong a une législation spéciale pour ce qui concerne l’immigration. En temps que travailleur non déclaré à Hong Kong, je suis officiellement un étudiant en vacances de septembre à décembre. Grâce à ce statut je peux rester 3 mois sur le sol Hongkongais. Petit soucis : je reste 3 mois et 5 jours !
Il faut donc contourner la loi en sortant du territoire Hongkongais une journée et ainsi renouveler le permis de séjour de 90 jours. Cette semaine j’ai donc rempli le dossier pour avoir un visa touriste d’une journée : direction Shenzhen (petite ville frontalière réputée pour être le haut lieu de la contrefaçon chinoise.). Cette petite bourgade (10 millions d'habitants) n’est pas sûre du tout. Par exemple, il ne faut pas y aller avec une montre au poignet, ne pas prendre de téléphone (de toute façon ils ne captent pas), s’habiller sobrement et surtout ne pas y aller seul. Des revendeurs d’organes auraient même été aperçus suivant des touristes jusque dans les toilettes… on ne les a plus jamais revus !
Petit saut en avant et nous voilà (Cécile, Maud et moi) Samedi matin dans le train direction China. Une heure plus tard nous sommes devant le douanier Chinois qui ne sourit pas. A peine sortis du poste frontalier deux choses sautent aux yeux : les clopes ne sont pas chères (résiste prouve que tu existes !) et les vendeurs de FAKE sont plutôt agressifs. En revanche aucun revendeur d’organes aux environs !
Il est difficile de s’imaginer le centre commercial de Shenzhen et la pression mise aux clients potentiels tant que l’on n’y a pas été. Je vais néanmoins essayer de vous la décrire le mieux possible.
Vous êtes dans un couloir étroit et tout enfumé (législation différente de Hong Kong, ici on peut fumer presque partout). De chaque côté, des petites boutiques toutes identiques (faux Vuitton, faux Lacoste, faux IPhone, faux Levis… faux mannequin, Vrai Vendeur !). Vous marchez et les vendeurs chinois viennent vous voir deux par deux, se mettent chacun d’un côté. Voici ce que vous entendez: « Have a look inside OK », « Good price for you OK », « Cheap price for you OK»… tout ceci en stéréo bien entendu.
Deux heures et cinq étages plus tard, on a faim. Une fois le repas avalé, on prend le métro et deux arrêts plus tard, on arrive à Lao Jie. Ici aussi il y a des boutiques mais les vendeurs ne sont pas agressifs ; du coup les filles refont leur garde-robe d’hiver… dur !
Cinq heures plus tard on rejoint Brieux et Lesli. Go West direction les boutiques de Fake !!!
L’Homme est un animal… il est a peine 19h et nous avons encore faim. Heureusement, Ronald veille sur nous. Malheureusement, même le McDonald est faux ici : c’est très mauvais.
Après ce repas, nous partons a la recherche de boutiques. Au détour d’un souterrain de métro, nous atterrissons dans une grande salle de jeu de la taille d’un supermarché. L’ambiance est comparable à celle d’une fête foraine sauf qu’ici, il n’y a presque que des adultes… La salle de jeu est le défouloir des chinois. Ils viennent faire des battle de Fight Street (jeu qui fait s’affronter deux avatars dans un combat de rue), parier sur ces combats, faire des paniers de basket, etc…
Nous jouons une bonne heure puis repartons à la recherche de boutiques.
Au détour d’un magasin, nous demandons àune vendeuse de nous écrire en chinois sur un papier « Je cherche un bar ». 10 minutes plus tard (et une Rolex à 28Euros… bravo Lesli !), on arrive dans un grand bar à moitié boite de nuit où les bouteilles de Whisky sont à 35 Euros ; grosse erreur !
Après un début de lap danse avec un policier sur la scène (il voulait me sortir car je dansais trop près de leur star), nous rentrons à Hong Kong victorieux ! Petit bisous sur la vitre au passage de la douane, standing ovation dans le bus du retour, un vrai MacDo à Hong Kong… au lit à 5h du mat.
Mission Succeed !!